Pourquoi les français n’aiment pas être notés et évalués ?
Que ce soit à l’école ou au travail, les français ne sont pas vraiment amis avec les évaluations et les systèmes de notation. Cela ne date pas d’hier, il y a déjà très longtemps que les notes sont quelque part tabou en France. D’où vient ce problème ? Il est difficile de l’expliquer, mais nous allons explorer quelques pistes qui vous verrez nous permettront de comprendre ce qui ne va pas.
Les notes sont très mal perçues à l’école
A, B, C, D, 20, 15, 10, 5, 0, Très Bien, Bien, Médiocre, Passable, il y a tellement de façon de donner une note à l’école. On a souvent changé le système de notation en France, afin de pouvoir donner une valeur qui puisse être comprise par les élèves. Ce n’est pas réussi, que ce soit dans les familles, les salles de réunions de professeurs ou les associations de parents d’élèves, les notes font toujours débat.
Faut-il arrêter de noter les élèves ? Comment les évaluer ? On peut voir depuis quelques années déjà, des tableaux dans lesquels on trouve un système d’évaluation différent. Acquis, en voie d’acquisition, non acquis, viennent remplacer les notes dans les bulletins scolaires des écoles primaires. La méthode est-elle mieux perçue par les élèves ? Dans tous les cas peu importe, puisqu’une fois au collège on repart sur des travaux notés sur 20.
Si les notes sont très mal perçues c’est sans doute parce que notre société n’aime pas être évaluée. L’échec n’est pas admissible pour le français, il éprouve des difficultés à faire la différence entre sa note et ses capacités. En gros, lorsque un collégien reçoit un 3/20 en maths, il pense être nul. Nous ne sommes toutefois pas prêt d’abandonner les notes, d’ailleurs on les affectionnent tellement, que l’on utilise aussi des outils comme l’évaluation des acquis des élèves.
Faut-il changer les mentalités, comment ?
Ce n’est pas dans cet article que l’on va changer le mode de perception des français vis-à-vis des notes à l’école ou des systèmes d’évaluation en entreprise. On sait pourtant qu’il est possible de modifier les méthodes de notation. C’est une histoire de volonté, de voir autrement les situations.
Un exemple dans une entreprise : Au lieu de dire que les salariés sont trop souvent absents, on a affiché des indicateurs de présentéisme. Voila qui est judicieux, car on met la réussite, les points positifs en avant.
Pour les notes à l’école c’est certes plus compliqué, mais on peut commencer par évaluer autrement, évaluer avec des outils interactifs comme un boitier vote. Ce concept permet à l’enseignant de noter, la différence pour l’élève c’est que les notes obtenues le sont via des jeux. On dépasse donc le stade scolaire, on est sur du divertissement, donc si l’on n’a pas eu une bonne note, on peut se relever plus facilement, en se disant que l’on fera mieux la prochaine fois.
Ce qui est primordial si vous êtes parents ou même enseignants, c’est de ne jamais dire à un enfant qu’il est nul. C’est un terme à proscrire de votre langage face à un enfant ou un ado.
Si les français n’aiment pas être notés, c’est aussi parce qu’ils ont peur du regard de l’autre. Peut-être devrions-nous davantage développer le travail de groupe ? C’est une piste à réfléchir, ou alors devrions-nous chercher ce qui marche chez nos voisins européens.